Le droit occidental à géométrie variable :
Des milliards d'armement pour l'Ukraine de l'ouest.
Des sincères condoléances pour la Palestine.

J'agis!

Last update : 04 nov. 2024

Je répond aux avocats sionistes

Maître,

Je n’ai pas encore eu l’occasion de vous donner une réponse complète à votre courriel. Nous nous sommes concentrés sur l’information d’i24 news selon laquelle des bébés auraient été décapités par le Hamas. Je vous ai accusé de propager une Fake News, preuve à l’appui en vous révélant plusieurs éléments de preuves.

Je propose à présent de reprendre point par point votre argumentation en pointant votre méconnaissance inquiétante du sujet.

Vous m’excuserez d’avance, mais je ne peux pas laisser passer ça.

1) Vos propos sont pour la plupart inexacts.

D’autres personnes vous l’ont sûrement déjà fait remarquer. Pour ma part, je constate que vous prenez un parti pris d’emblée pour les Palestiniens.

Les Palestiniens sont en effet dépossédés de leur terre sous l’effet de la colonisation qui perdure depuis 75 ans. Le sort réservé aux Palestiniens dans la bande de Gaza est entaché de crime de guerre, crime contre l’humanité, voir crime de génocide. Que dire de plus ?

2) Comme vous le savez, le Hamas ne représente pas l’ensemble des Palestiniens.

Je suis heureux que vous fassiez cette différence que je partage également. Dès lors, comment justifier les 12.000 bombes qui ont été déversées sur la bande de Gaza causant les dommages que l’on sait.

3) C’est un mouvement terroriste qui a montré le 7 octobre dernier, le degré d’atrocité et de cruauté dont il était capable.

Le Hamas est un mouvement de résistance qui applique des méthodes terroristes. Vu les pertes humaines causées par Israël, lesquelles sont largement supérieures avant le 7 octobre et complètement disproportionnées après, j’ai du mal à percevoir en quoi le degré d’atrocité et de cruauté puisse jouer un rôle en défaveur du Hamas vis-à-vis d’Israël.

4)Assassinat de civils non armés

Assassinat de civils non armés présents dans chaque camp et très largement plus important du fait d’Israël.

Décapitations de bébés, d’hommes et de femmes, viols sur femmes, tortures d’enfant et mise à mort de leurs parents, un bébé a été mis dans un four vivant sous les yeux de ses parents !

Vous propagez là des Fake news. Beaucoup de fake news émanent d’i24news et sont reprises sans une analyse sérieuse de médias comme LCI que vous citiez. N’hésitez pas à croiser vos sources avec des médias plus fiables

Prise d’otages. À ce jour 240 otages.

Une rapide recherche démontre que 20 fois plus de Palestiniens sont détenus dans des prisons israéliennes. Beaucoup sont également otages de la politique d’extrême droite israélienne.

Vous vous trompez de débat, ce n’est pas Israël ou la Palestine.

Il s’agit du terrorisme et de notre civilisation dont vous faites partie.

Nous n’avons ni les mêmes critères d'humanité, ni le même sens du respect du droit international.

8) C’est de ce combat qu’il s’agit. Le terrorisme a déjà frappé en Belgique, en France, aux États Unis et dans d’autres villes d’Europe.

Comparaison n'est pas raison. Le terrorisme qui a frappé la Belgique n’existait pas dans un contexte colonial où ce sont les Palestiniens qui sont sous occupations militaires.

9) En tenant un discours comme le vôtre vous tombez comme beaucoup dans le piège du conflit israélo palestinien.

Ne tombez pas dans le piège tendu par le droit qu’aurait Israël de se défendre. La légitime défense ne signifie pas le droit d'attaquer, de surcroît de manière disproportionnée, lorsque l'adversaire ne représente plus un danger sérieux après le 9 octobre. Du reste Israël est une puissance militaire occupante du territoire palestinien. N’inversons pas l’agresseur et l’agressé. N’oublions pas qu’Israël continue sa colonisation alors qu’il devrait massivement faire l’inverse.

10) J’ose espérer que vous aurez cette lueur d’intelligence pour progresser dans votre réflexion.

Si le droit international représente le soleil, j’ose également espérer que mes lueurs d’intelligence éclaireront votre part d’obscurité.

Bien à vous,
Dominique Mannens


Je dénonce l'extrémisme sur les réseaux sociaux


Interpellation du Mouvement Réformateur le 12/12/2023


Plainte pour interpellations irrégulières des forces de Police

Je souhaiterais réagir à la suite de l’interpellation policière du samedi 11-11-2023 à Bruxelles en fin de manifestation lors du soutien à la cause palestinienne à laquelle j’ai défilé vêtu de ma toge d’avocat.

J’ai ressenti cette arrestation comme une humiliation. Celle-ci a été effectuée par une petite dizaine de policiers aux alentours de 16h30 devant des participants à la manifestation encore présent en nombre.

Cette interpellation est susceptible de constituer une atteinte à l’honneur du symbole de justice que j’ai défendu tout au long des 3h de défilé dans les rues pour les personnes ayant suivi la scène.

J’étais le seul « blanc » parmi des personnes typée « arabes ». Il est probable que l’interpellation visait une catégorie de personnes sur base de stéréotype.

Plus tôt, nous étions deux « avocats » à défiler ensemble pendant 3h dans la rue. Moi-même, je ne suis pas avocat, la personne qui m’a accompagnée, si.

En fin de cortège, nous nous sommes séparés et j’ai pris quelques libertés qui m’ont valu une interpellation policière que je n’hésite pas à qualifier d’irrégulière.

Ce n’est pas la première fois qu’une interpellation dérape. En période de covid, je me suis fait passer les menottes pour la première fois de ma vie alors que je dansais. Je ne faisais que danser devant une scène avec des musiciens qui jouaient de la musique. La seule consigne, d’une aberration sans nom, était alors qu’il était interdit de danser, alors même que j’étais seul, qu’il n’y avait personne à 3 mètres autour de moi et que je portais un masque.

J’ai porté plainte contre les policiers qui m’ont passé les menottes, j’attends toujours la réponse ainsi que l’article de loi qui justifie que dans une société démocratique il soit interdit de danser.

La police a joué aux cowboys avec la santé mentale de la population en période de COVID. En ce qui me concerne, les blessures morales ne sont toujours pas cicatrisées.

Accompagnée d’un avocat et muni d’un panneau recto-verso, nous avons déambulé dans les rues croisant les sourires et l’espoir des participants. En fin de cortège, nous sommes partis chacun de notre côté.

Le message porté sur le panneau que je transportais était double.

1) A titre symbolique :

Le droit est un langage universel, et la justice est l’œuvre de tous.

Cela fait maintenant des décennies que l'État d'Israël bafoue le droit international en toute impunité.

Le laisser-faire permanent de la communauté internationale empêchée d'agir par le droit de veto américain nous a conduit à une situation dramatique où le gouvernement, d'extrême droite israélienne, commet en toute impunité les atrocités les plus horribles aux yeux du monde.

La moitié des hôpitaux à Gaza sont détruits au nom du soutien à Israël de se défendre, … des conséquences de sa propre colonisation qui perdure depuis 75 ans.

À ce titre, les Palestiniens représentent un symbole de résistance et de courage exceptionnel.

Partout dans le monde, des citoyens sortent dans la rue pour témoigner de leur indignation.

La réaction des politiques occidentale est une honte absolue. Israël est l'État occupant et la Palestine, l'État occupé. L'argumentaire utilisé pour envoyer des milliards à l'Ukraine a totalement disparu en ce qui concerne la Palestine.

Le droit de se défendre vu par les européens est un permis de tuer des civils.

Honte à notre premier ministre qui défend le droit d’Israël de commettre des massacres. Si l'apologie du terrorisme constitue un délit condamnable, comment pourrait-on imaginer que l'incitation au génocide ne le soit pas !

Notre boussole dans une société démocratique est le droit, or pour l'instant l’orientation politique de cette boussole indique le sud.

Nous ne sommes plus tout à fait dans une société démocratique si le premier ministre soutient le pays qui bafoue depuis des décennies le droit international.

Tout espoir n'est pas perdu. En portant la toge d'avocat, je représente à titre symbolique des avocats qui défendent courageusement la cause palestinienne. Pensons notamment à Maître Gilles Devers et un collectif de plus de 300 avocats qui ont déposés une plainte le 9-11-2023 auprès de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour crime de génocide.

2) A titre personnel :

La situation à Gaza m'affecte particulièrement à un point tel que je ressens des douleurs physiques et psychiques en observant impuissant tant d'horreurs. Beaucoup autour de moi sont traumatisés devant les horreurs abominables perpétrées au nom de la « démocratie » et de la « guerre de civilisation » vue par Benjamin Netanyahou, Eric Zemmour et cie.

Pour l’instant je suis à fleur de peau et en arrêt maladie.

Je ne suis pas le seul dans la famille. Mon papa plus âgé a fait un malaise mercredi. Même si les facteurs sont multiples et qu'il est impossible d'en apporter la preuve, tout le monde sera d'accord pour reconnaître que ce conflit rend malheureux toute personne éprouvant de l'empathie.

Je tiens à remercier le service d'ordre impeccable malgré la foule présente en nombre à Bruxelles, entre 21.000 selon la police et 45.000 personnes selon les organisateurs.

La manifestation a été un succès total, tout s'est bien déroulé hormis le seul petit incident qui a empêché que la manifestation soit parfaite. Pas de chance, c’est encore tombé sur moi.

Il était environ 16h30 lorsqu’en fin de cortège, j'ai aperçu qu'un groupe s'était rassemblé en hauteur.

Pour témoigner ma solidarité avec tous les participants de la manifestation, même les plus inaccessibles, j'ai décidé de porter mon message de justice jusqu'à eux.

L'idée était bonne, l'intention de mon action a été parfaitement comprise. Toutes les personnes présentes se sont rassemblées pour m'aider à me hisser en hauteur en me tendant la main.

Je regrette cependant mon initiative car en montant, j'ai sali ma toge.

La vie est faite d'expérience et je ne souhaite donc pas réitérer celle-ci.

Il était cependant nécessaire de poser des gestes forts pour contrer la politique sécuritaire que tentent d'imposer les politiques d'extrême droite : « Police partout, justice nulle part ».

Je défends une tout autre vision de la société : « Justice partout, police tranquille ».

Après environ 15 minutes de présence sur la plateforme, j'ai entendu qu'il y avait une intention générale de descendre de l'endroit où nous étions regroupés. Avant de descendre, j'ai enlevé ma toge d'avocat pour ne pas la salir davantage.

Souillée, la toge ne représentait plus le symbole que je voulais défendre. Hors de question de la remettre en bas.

Nous sommes descendus et de manière tout aussi symbolique, les personnes présentes m'ont aidé à descendre en me donnant la main, témoignant ainsi la reconnaissance du geste que j'ai voulu apporter.

Ce fut un beau partage de solidarité.

Arrivé en bas nous nous sommes fait interpeller par la police alors même que nous avions pris l'initiative de quitter les lieux de notre propre chef.

J'ignore toujours le motif de cette interpellation. Les raisons invoquées par les policiers m’ont convaincu du caractère abusif de ce droit exercé.

Interrogé, l'agent de police semblait lui-même en chercher la raison.

Le premier motif qui m'a été opposé était que les personnes à côté de moi ont crié « Allah Akbar » ce qui veut dire : « Dieu est grand ».

Selon le policier il s'agirait de propos « déviants ».

Même s'il ne me venait pas à l'idée de crier la même chose, je n'ai pas été dérangé par ces paroles qui sont totalement anodines pour moi. A vrai dire, je n'y ai prêté aucune attention.

Il est parfaitement compréhensible de se référer à Dieu lorsque la justice des hommes est aux abonnés absents en ce bas monde.

Il est connu que tous les musulmans du monde crient « Allah Akbar » à tout bout de champ, rien d'exceptionnel dans ces mots. Un minimum d’observation aurait permis de comprendre que ces personnes avaient une attitude entièrement pacifique.

Du reste, j'ai signifié à l'agent de police que je n'étais absolument pas concerné par cette question. J'ai dès lors manifesté mon intention de quitter les lieux.

L'agent m'en a empêché et nous sommes passés à la suite où j'ai décliné mon identité.

Signalons que la Cour de cassation française a jugé qu’un contrôle d’identité exécuté selon des critères tirés de caractéristiques physiques associées à une origine, réelle ou supposée, sans aucune justification objective préalable est discriminatoire et constitue une faute lourde dans le chef de l’État et de ses organes.

Selon la même jurisprudence française : pour qu’une vérification d’identité soit justifiée, il faut que l’agent qui s’est adonné à un contrôle justifie d’un élément objectif. Si toute personne peut être contrôlée, et ce quel que soit son comportement, afin de prévenir une atteinte à l’ordre public, il est évidemment exclu tout contrôle d’identité et toute vérification d’identité basé sur des motifs discriminatoires.

Après quelques échanges sur la question, un nouveau motif m'a soudainement été opposé. L'agent de police souhaitant vérifier auprès du bâtonnier si mon initiative était déontologiquement acceptable.

Je suis tombé des nues. Le policier sous-entendait qu'un manquement à caractère déontologique (lequel ?) pouvait constituer un motif d'infraction pénale. C’est du grand n’importe quoi !

Du fait de leurs propos inconsistants, les policiers ont perdu leur crédibilité.

Deux agents puis un troisième se sont joints à la discussion. L'échange était cordial même si je suis resté très sceptique par rapport à la véritable raison de l’interpellation. Il était clair que les policiers n’avaient aucune raison valable à m’opposer et que ceux-ci tentaient de noyer le poisson.

Malgré notre incompréhension mutuelle, je remercie la courtoisie des policiers qui sont restés très professionnels sur ce point.

En signe de reconnaissance à cet égard, j'ai voulu serrer la main des trois policiers à la fin de l'interpellation. Ceux-ci ont refusés prétextant que mes mains étaient peut-être sales, alors qu'elles ne l'étaient pas.

Pour couper court à la discussion, j'ai demandé de clarifier directement le malentendu en demandant la base légale de mon interpellation qui m’est apparue totalement arbitraire et déplacée.

J'ai proposé de prendre mon téléphone pour pouvoir enregistrer l'échange qui constituerait une preuve incontestable.

Le policier a refusé invoquant des raisons de sécurité.

Je ne vois pas en quoi enregistrer nos échanges en toute transparence aurait pu constituer un acte à l'encontre de la sécurité. Je cherche toujours à comprendre la logique.

J'ai demandé la base légale qui m'interdisait d'utiliser mon téléphone pour nous enregistrer.

La réponse a été la suivante : « Vous devriez la connaître, vous êtes avocat. Il s'agit de l'article 34 du contrôle d'identité selon la loi de police »

J'ai proposé à l'agent de police de rédiger sur le champ un constat avec les raisons invoquées par la prétendue base juridique en l'invitant ensuite à signer ce constat.

Le policier a refusé ma proposition

J'ai ensuite proposé que nous regardions ensemble sur mon téléphone portable ce que dit exactement l'article de loi 34 du contrôle de Police.

Le policier a encore refusé, toujours pour des motifs de prétendues sécurités. Chacun pourra se demander en quoi clarifier une situation puisse constituer un danger pour la sécurité.

Après vérification, vous pourrez constater que l'article 34 ne stipule pas qu'il est interdit de concourir à la charge de la preuve en utilisant son téléphone portable.

Une photo de moi a été prise afin de m'identifier physiquement au cas où j'aurais hypothétiquement commis des infractions imaginaires autre que celle que l’on m’a attribué.

Je n'ai pas pu prendre mon panneau pour la photo, dommage. Je vous le partage tout de même ci-dessous.

Le policier m'a signifié que je recevrais une amende. De mémoire je pense qu'il a parlé d'un montant de 350 €.

De mon côté j'ai demandé l'identification des agents de police. En guise de bonne foi, ceux-ci m'ont remis leur matricule xxxxxxxxx et xxxxxxxxx.

La police nous a permis de réaliser la manifestation dans le calme et le pacifisme. Nous leur en témoignons notre meilleure reconnaissance en ayant été parfaitement respectueux du début à la fin.

Après avoir clarifié cette situation, nous pourrons dire que la manifestation était parfaite.

En outre, je ne vois pas pour quel motif je pourrais être poursuivi.

Néanmoins, s'il le faut je contesterai la plainte auprès des tribunaux.

Si je gagne je crierais ALLAH AKBAR ! ALLAH AKBAR ! ce qui signifie DIEU est GRAND, … la justice pour tous est ressuscitée.

Bien à vous,
Dominique Mannens

N’hésitez pas à faire part de vos observations et idées pour la suite, à l’adresse suivante : info@avoscatas.be

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